Irida, danseuse orientale


 

 

 

 


Ce que dit la médecine de la danse orientale

Par le Docteur Claude Penot-Algrain, Médecin Généraliste

retour à la page principale



 
 

Le travail corporel de la danseuse orientale requiert tout d’abord un placement où le dos est redressé et la tête dégagée. L’analyse des différents mouvements de base permet de distinguer les mouvements en ligne courbe et ceux de torsion de la tête, du buste ou du bassin. S’y ajoutent les contractions de la région ventrale, et les tremblements ou frémissements intéressant une partie du corps ou son ensemble.

La grande règle en danse Orientale est l’isolation des différentes parties du corps, c’est-à-dire leur mobilité en toute indépendance. Cet apprentissage permet aux élèves une prise de conscience ainsi qu’une maîtrise des différentes parties de leur corps, en les travaillant d’abord séparément avant de les associer.

C’est un entraînement rigoureux qui, en associant tenue et souplesse, est très intéressant pour celles qui souhaitent se redresser, affiner leur taille, s’assouplir, et muscler l’ensemble de leur corps en harmonie.

Peu à peu, les capacités physiques s’améliorent, les mouvements gagnent en force et en vigueur tout en s’amplifiant. Le travail de rotation du bassin permet de muscler l’abdomen et les muscles dorsaux, (renforçant ainsi ce que l’on appelle la ceinture abdominale), améliore le soutien pelvien par le renforcement du périnée (le « plancher » de nos organes), et entretient également la mobilité articulaire de nos hanches.

 
 

 


Des mouvements de ce type sont parfois utilisés en kinésithérapie pour la rééducation de certaines douleurs lombaires associées à des blocages.

Les bras, qui accompagnent les autres mouvements du corps pour harmoniser l’ensemble, sont constamment en mouvement, laissant l’énergie circuler jusqu’au bout des doigts. Les épaules roulent, se soulèvent, ou s’avancent en alternance, ce qui mobilise activement tous les muscles du haut du corps.

Au-delà de ses aspects techniques, la danse Orientale est une exaltation du corps féminin et de la féminité elle-même. Ainsi, cet apprentissage permet de développer une expressivité propre à chacune, dans un travail personnel où chaque corps, petit, grand, rond ou mince peut être mis en valeur. Pour certaines, c’est une réconciliation avec leur corps, pour d’autres, l’épanouissement de leur féminité dans une recherche de grâce et d’harmonie, et avec le sourire.

Parfois, la danse orientale a pu être critiquée. Elle est en réalité bien loin des clichés de danse du ventre et autres divertissements à paillettes, dans le respect des traditions, et dans une recherche d’authenticité et d’intériorité.

Elle permet de développer la maîtrise de son corps grâce à un travail complet et rigoureux, tout en laissant à chacune la liberté de son interprétation de la musique ainsi que de sa propre expression.

Retour à la page principale